À 27 ans – bientôt 28 –, 𝗙𝗹𝗼𝗿𝗶𝗻𝗲 𝗗𝗮𝗻𝗴𝗼𝗶𝘀𝘀𝗲 jongle entre son poste de manager dans la vie professionnelle et celui de cadre défensive sur les terrains. Depuis plus de dix ans, elle fait rimer passion, fidélité et polyvalence avec les couleurs rouge et blanche de l’ASBO. Rencontre.

𝗣𝗲𝘂𝘅-𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗲𝗿 ?
Je m'appelle 𝗙𝗹𝗼𝗿𝗶𝗻𝗲 𝗗𝗮𝗻𝗴𝗼𝗶𝘀𝘀𝗲, j’ai 𝟮𝟳 𝗮𝗻𝘀 (bientôt 28), et je travaille en tant que 𝗺𝗮𝗻𝗮𝗴𝗲𝗿.

𝗣𝗲𝘂𝘅-𝘁𝘂 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗮𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗿 𝘁𝗼𝗻 𝗽𝗮𝗿𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗮̀ 𝗹’𝗔𝗦𝗕𝗢 ?
Je suis arrivée au club en 𝟮𝟬𝟭𝟮, en catégorie 𝗨𝟭𝟴. Dès l’année suivante, j’ai été surclassée en 𝘀𝗲𝗻𝗶𝗼𝗿𝘀, et depuis, je n’ai jamais vraiment quitté ce groupe. Il m’est arrivé de redescendre ponctuellement aider les U18, notamment lors des coupes, avec d’autres filles dans le même cas que moi.J’ai fait une 𝗽𝗮𝗿𝗲𝗻𝘁𝗵𝗲̀𝘀𝗲 𝗱’𝘂𝗻 𝗮𝗻 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝗺𝗶 𝗲𝗻 𝗗𝟮, au niveau national, mais étant loin de ma famille, j’ai choisi de revenir à l’ASBO. Depuis ce retour, je suis restée fidèle au club.

𝗗𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗱𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗷𝗼𝘂𝗲𝘀-𝘁𝘂 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗼𝘁𝗯𝗮𝗹𝗹, 𝗲𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘀-𝘁𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝗰𝗲́ ?
J’ai commencé le foot à l’𝗮̂𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝟳 𝗮𝗻𝘀. Mon père suivait déjà mon frère chaque week-end sur les terrains, donc il m’avait dit : « Tu commenceras quand ton frère arrêtera ». Et comme les études de mon frère l'ont rapidement contraint à arrêter, j’ai pu très vite prendre le relais !

𝗤𝘂𝗲𝗹 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗼𝗰𝗰𝘂𝗽𝗲𝘀-𝘁𝘂 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗮𝗶𝗻, 𝗲𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝗰𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗲𝗻 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝘂𝗹𝗶𝗲𝗿 ?
J’ai débuté dans un 𝗿𝗼̂𝗹𝗲 𝗼𝗳𝗳𝗲𝗻𝘀𝗶𝗳 (ailière, milieu offensif), surtout quand je jouais avec les garçons. Mais en jouant à l’université, un coach m’a essayée en 𝗮𝗿𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗴𝗮𝘂𝗰𝗵𝗲 pour dépanner, et j’ai accroché. Depuis, je me suis spécialisée en 𝗱𝗲́𝗳𝗲𝗻𝘀𝗲, aussi bien à gauche qu’à droite. J’ai la chance d’être 𝗮𝗺𝗯𝗶𝗱𝗲𝘅𝘁𝗿𝗲, ce qui me permet d’être utile à différents postes selon les besoins de l’équipe.

𝗤𝘂𝗲𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗼𝗻 𝗺𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗱𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝘁𝘂 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝘂𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗔𝗦𝗕𝗢 ?
Je garde de 𝘁𝗿𝗲̀𝘀 𝗯𝗼𝗻𝘀 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿𝘀 𝗲𝗻 𝗨𝟭𝟴, notamment lors des 𝗺𝗮𝘁𝗰𝗵𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗺𝗽𝗶𝗼𝗻𝗻𝗮𝘁 très disputés, ou des 𝗰𝗼𝘂𝗽𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗣𝗶𝗰𝗮𝗿𝗱𝗶𝗲 que nous avons remportées. En seniors, les 𝗱𝗲́𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗯𝗮𝗿𝗿𝗮𝗴𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗺𝗼𝗻𝘁𝗲́𝗲 𝗲𝗻 𝗗𝟮 restent aussi des moments forts : il n’y avait pas encore la D3 à l’époque, donc chaque match avait une intensité particulière.

𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝗿𝗿𝗶𝘃𝗲𝘀-𝘁𝘂 𝗮̀ 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝗹𝗶𝗲𝗿 𝘁𝗮 𝘃𝗶𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲 (𝗼𝘂 𝗽𝗿𝗼𝗳𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲) 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗳𝗼𝗼𝘁 ?
C’est une vraie organisation, mais j’ai la chance d’avoir 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗺𝗮 𝘃𝗶𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗳𝗼𝗼𝘁 est essentiel pour moi. Côté professionnel, je m’arrange avec mes collègues et ma direction pour adapter mes horaires, quitte à faire des nuits juste après les matchs. C’est parfois intense, mais je le fais avec plaisir, par passion.

𝗤𝘂𝗲𝗹(𝘀) 𝗷𝗼𝘂𝗲𝘂𝗿(𝘀) 𝗼𝘂 𝗷𝗼𝘂𝗲𝘂𝘀𝗲(𝘀) 𝘁’𝗶𝗻𝘀𝗽𝗶𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘁𝗮 𝗺𝗮𝗻𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗲𝗿 ?
Je n’ai pas de modèle précis. Ce qui m’inspire, c’est 𝗹𝗮 𝗯𝗲𝗮𝘂𝘁𝗲́ 𝗱𝘂 𝗷𝗲𝘂, les 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱𝘀 𝗺𝗮𝘁𝗰𝗵𝘀 𝗮̀ 𝗲𝗻𝗷𝗲𝘂𝘅, les 𝗿𝗶𝘃𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗳𝗼𝗿𝘁𝗲𝘀 comme les derbys ou les classico. J’aime les ambiances intenses, les équipes qui se battent avec cœur.

𝗤𝘂𝗲𝗹𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝘁𝗲𝘀 𝗼𝗯𝗷𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳𝘀 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝘀 𝗲𝘁 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗮̀ 𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 ?
Sur le plan personnel, mon objectif est simple : 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗺𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗺𝗼𝗶-𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗮̀ 𝗰𝗵𝗮𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗮𝘁𝗰𝗵, rester régulière, être au service de l’équipe, et si je peux, 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝘃𝗲𝘀 (ce que je préfère à marquer moi-même !).
Collectivement, on veut faire 𝘂𝗻𝗲 𝗺𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲 𝘀𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗾𝘂𝗲 𝗹’𝗮𝗻𝗻𝗲́𝗲 𝗱𝗲𝗿𝗻𝗶𝗲̀𝗿𝗲, qui a été compliquée (blessures, malchance…). On a un vrai avantage : 𝗯𝗲𝗮𝘂𝗰𝗼𝘂𝗽 𝗱𝗲 𝗳𝗶𝗹𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗼𝗻𝗴𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀, il y a une belle complicité et une vraie 𝗽𝗼𝗹𝘆𝘃𝗮𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗴𝗿𝗼𝘂𝗽𝗲.

Florine incarne parfaitement les valeurs de l’ASBO : 𝗳𝗶𝗱𝗲́𝗹𝗶𝘁𝗲́, 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁, 𝗽𝗼𝗹𝘆𝘃𝗮𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗲𝘀𝗽𝗿𝗶𝘁 𝗱’𝗲́𝗾𝘂𝗶𝗽𝗲. Son parcours, marqué par la constance et la passion, est un bel exemple pour les jeunes joueuses du club. Toujours prête à se rendre disponible, que ce soit sur le terrain ou dans l’organisation de son quotidien, elle montre que la détermination permet de concilier vie pro et sport de haut niveau amateur.

Un pilier silencieux, mais essentiel, sur lequel l’équipe peut compter saison après saison !